Alice Cooper - Detroit Stories

Alice Cooper est comme le bon vin. Il se bonifie avec l'âge. La preuve avec son nouvel album, qui comme son titre l'indique rend hommage à a ville natale d'Alice, Detroit. Et pour l'aider dans sa quête Alice s'est entouré de beau monde : son vieux pote magicien des sons, Bob Ezrin à la production et aux claviers, Johnny "Bee" Badanjek à la batterie, Paul Randolph à la basse mais aussi Wayne Kramer des MC5 à la guitare et de bien prestigieux invités.

Rock'n'Roll est une reprise du Velvet Underground écrit par Lou Reed et l'on retrouve aux guitares Joe Bonamassa, Steve Hunter et Garret Bielaniec. Excusez du peu. Le version proposée est... rock'n'roll. Alice Cooper est en grande forme vocale, les choeurs nombreux et très enlevés et rhythm'n'blues. Le solo du grand Steve Hunter sonne très années 70. Belle entrée en matière.

Go Man Go est sauvage, rapide, énervé, à la limite du punk. Hormis Garret Bielaniec, Wayne Kramer et Tommy Henriksen, on a le grand plaisir d'accueillir aux guitares monsieur Grand Funk Railroad, Mark Farner. Un titre urgent qui maintient en éveil. Our Love Will Change The World prend des intonations et des influences Beatles. Même la voix de monsieur Cooper sonne comme dans les années 60.

Social Debris est un pur rock Alice Cooper. Bien construit, costaud mais loin d'être très original. Mais on a le plaisir de pouvoir écouter Neal Smith, Dennis Dunaway, Michael Bruce, les ex-acolytes du Alice Cooper Band originel. Par contre $1000 High Heel Shoes est un morceau absolument jouissif. Il lorgne du côté de la Motown grâce à ses cuivres, ses choeurs, ses claviers et sa rythmique carrée. Le solo wah wah est des plus divins. Superbe.

Vidéo de Social Debris

Hail Mary porté par les guitares de Garret Bielaniec, Wayne Kramer, Mark Farner et Tommy Henriksen est rock'n'roll. Un titre court mais assez costaud. Detroit City 2021 est plus hard rock et l'on retrouve les mêmes guitaristes que sur le titre précédent. Jubilatoire grâce à ses nombreuses pistes de guitares. Drunk And In Love est un blues avec Joe Bonamassa aux manettes. Quand Alice sort l'harmonica c'est que tout va bien. On revient au rock'n'roll avec Independence Dave sur lequel Alice Cooper pète la forme vocale. I Hate You est un court morceau amusant, sur lequel les membres originels du Alice Cooper Band se répètent les uns les autres qu'ils se détestent. Ils ont de l'humour.

Vidéo de $1000 High Heel Shoes

Wonderful World est typique de l'Alice des années 70 et contient un refrain absolument irrésistible. Sister Anne est enlevé, rock'n'roll et toujours un héroïque Alice aux vocaux. Quel excellent titre que ce Hanging On By A Thread (Don't Give Up). On retrouve le son Alice Cooper des années 90 et l'album Hey Stoopid. Steve Hunter est royal aux guitares, ça fait plaisir. Les vieux sont jeunes.

Vidéo de Hanging On By A Thread (Don't Give Up)

Shut Up And Rock est un rock endiablé tandis que East Side Story est une reprise survitaminée d'un autre natif de Detroit, Bob Seger. Un titre qui me fait parfois penser au Gloria des Them. Beaucoup de guitares toutes plus saturées que les autres.

Cet album ne révolutionnera pas l'histoire du rock mais ça fait plaisir d'entendre un bon album plein de rock'n'roll, de guitares saturées, un Cooper en pleine forme vocale et qui revient fort après quelques albums pas toujours au top. Alice Cooper a encore et toujours la rage rock'n'roll et ça, c'est bon.

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