Neal Casal - Fade Away Diamond Time
Le 26 août 2019 Neal Casal a choisi de quitter notre terre. Trop de souffrances intérieures ? Haine de soi ? Je ne sais pas mais ce que je sais c'est que la nouvelle de sa mort a anéanti ses amis et ses fans. Neal était un gentleman, un vrai amoureux de la musique et tellement fidèle envers ses fans. Un gars simple, respectueux et humble. Le label français, que dis-je, l'excellent label français, Not Fade Away, a eu l'excellente idée de rééditer le premier album solo de Neal. Le sublime Fade Away Diamond Time, qui date de 1995.
Cette réédition est doublement une bonne idée car l'album était introuvable et il est d'une beauté incroyable. Neal Casal avait cette voix fragile comme la vie et un jeu de guitare, exceptionnellement délicat, que ce soit en acoustique ou en électrique, en solo ou en rythmique.
Douze compositions aussi belles les unes que les autres colorisent cet album à la fois intimiste, beau, élégant et humble. Et composé et interprété avec talent. L'album a été enregistré au Palacio del Rio une maison située à Santa Ynez sur les hauteurs de Santa Barbara en Californie. Cette maison appartenait a Dean Martin.
Tout l'album est un bijou, une magnifique réussite et tout le talent et le génie de Neal Casal explosent en douze titres. Day In The Sun est un titre lumineux, avec beaucoup de guitares, de l'orgue, du piano, un joli texte et cette voix si reconnaissable. Maybe California est typique du son Neal Casal. Guitares, pedal steel, harmonies vocales féminines (Angie McKenna). Une balade californienne. On ne peut qu'aimer. Une pure merveille. On plussoie.
Aucune faute de goût, rien à jeter, aucun ennui. Free To Go est un chef d'oeuvre. La frappe de Don Heffington donne le ton et le tempo et la pedal steel guitar de Fooch Fischetti pleure toutes les larmes du monde. Le solo de Neal file carrément les poils sur les bras. Magnifique de sensibilité.
Et la suite est du même acabit. Leaving Traces est électrique, Bird In Hand est sensible et délicat comme la naissance d'un oisillon. Tout comme These Days With You aux guitares acoustiques élégamment distillées. Dieu que tout est beau.
Le titre de l'album vient de la chanson Cincinnati Motel, "Fade Away Diamond Time, leave me here, you're too fine to breathe, and you're so hard to believe". Une ballade mid tempo agréable comme une pluie d'été. Feel No Pain est conduite par un piano au rythme très Rolling Stones.
Et le reste n'est qu'harmonie, sensibilité. One Last Time, son orgue et ses guitares électriques, l'acoustique et subtil Open Ground aux sons de pedal steel, typiquement américain, le rock et addictif Detroit or Buffalo aux nombreuses guitares électriques et le country Sunday River qui clôt magistralement le premier album solo de Neal Casal.
Un premier album solo somptueux, parfait, qui pose les pierres de la carrière solo de Neal Casal. Neal était un génie, qui malheureusement pour beaucoup de ses fans, n'a jamais été reconnu à sa juste valeur, peut-être justement à cause du manque de confiance que l'artiste avait en lui. En tout cas, le packaging de la réédition est superbe. Il est temps de donner à Neal Casal, même s'il n'est plus là, la place qu'il aurait dû avoir de son vivant.
La réédition de Fade Away Diamond Time sortira le 23 octobre 2020.
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