Rock'n'Reviews
Français English
  • ACCUEIL
  • NEWS
  • ALBUMS
  • CONCERTS
  • INTERVIEWS
  • LIVRES
  • ARTISTES
  • VIDEOS
{ITEM}
Publié le {DATE} Lire la suite
|||

{TITLE}

|||
{TYPENAME}
|||
{PITCH}
|||
{COUNT}X

Bruce Springsteen - AccorHotels Arena, Paris 13 juillet 2016

"Bonsoir Paris, ce soir nous allons vous jouer The River en entier !". Ce sont par ces mots dits dans un français approximatif, mais on lui pardonne volontiers, que Bruce Springsteen et son E Street (sans Patti Scialfa toutefois) accueillent les 17 000 personnes venues l'acclamer dans un Accorhotels Arena (je préfère dire Bercy) en transe absolue pour la deuxième halte parisienne de ce The River Tour. Le Boss est on ne peut plus heureux d'être une nouvelle fois à Paris pour un second concert après l'homérique show du 11 juillet où il a continué son concert malgré une panne d'électricité. Rien n'arrête le Boss, pas même les watts en berne.

Mais ce 13 juillet, Bruce et le E Street Band attaquent par un rare Iceman issu des sessions de Darkness on the Edge of Town et utilisé en 1998 dans le coffret Tracks. Belle mise en bouche suivie par un toujours tonitruant Lucky Town. Et c'est là que l'annonce de l'album The River en entier arrive. Et comme c'est mon album préféré, je jubile. On ne s'y attendait pas puisque la rivière n'est faite que pour couler dans les stades. The River a été interprété dans l'ordre de l'album par un E Street Band en grande forme, un Bruce monté sur ressort et un public en délire total. Ce public si particulier, fan du Boss jusqu'au bout, a été énorme. Il a fini comme le patron, épuisé, en sueur mais heureux d'avoir participé à quelque chose d'unique. Unique car Bruce Springsteen sur scène n'a aucun égal. Honnêtement. Personne ne peut souffrir de la comparaison. A part peut-être un Rod Stewart en grande forme.

Aucun temps mort, le groupe ne se repose pas et nous non plus. Des débuts très rock avec The Ties That Band, Sherry Darling, Jackson Cage, Two Hearts, on ralentit quelque peu le rythme avec le sublime Independence Day, on atteint l'extase avec le doublé Hungry Heart et Out in The Street, puis toujours sur un rythme soutenu viennent Crush on You et You Can Look (But You Better Not Touch). Arrive maintenant un joli moment avec I Wanna Marry You. Ces instants que Bruce Springsteen apprécie tout particulièrement. Il fait monter sur scène un couple, aux anges évidemment, l'homme s'agenouille devant la femme, la demande en mariage et elle dit oui. Le public applaudit, Bruce sourit de toutes ses dents et les aide à redescendre dans la fosse.

Et puis, mon moment préféré. Ils s'agit de deux des plus belles chansons du monde : The River et la poignante et sombre Point Blank. Un moment incroyable de beauté. Ces instants où vous avez l'impression que vous êtes tout seul dans la salle. Rien que l'intro au piano de l'impeccable Roy Bittan vaut à elle seule le déplacement et ce n'est pas mon ami Olivier qui me désavouera. J'en ai encore des frissons en repensant à cette intro. The River avec la guitare acoustique de Steve Van Zandt puis son piano est intemporelle. Ah quel moment, quel concert ! Je rappelle que monsieur Bruce Springsteen va vers 67 ans et que le reste des musiciens n'en est pas loin. Les rides sont là, certes, mais l'envie, la passion, l'amour des fans, transcendent ces musiciens. Je serais même tenté de dire que qui n'a pas vu un concert du Boss n'a rien vu. Proprement ahurissant. Une énergie qui vous transporte, vous aide à croire que l'humain mérite sa place sur Terre. Vivifiant. Rafraichissant.

  

On change totalement de rythme (Springsteen et ses paradoxes) avec le duo rock Cadillac Ranch et I'm A Rocker. Bruce en profite une nouvelle fois pour courir, tomber dans le public, faire des photos, serrer ses fans dans les bras. Mais bon sang d'où lui vient cette énergie ?

Fade Away, Stolen Car, Ramrod, le sensationnel Drive All Night et ses fascinantes paroles. Wreck on the Highway clôt la visite de The River mais certainement pas le concert. Le public, homérique, en redemande, et on remet le couvert avec une version remarquable de Badlands suivie de près par The Promised Land.

L'album Greetings From Asbury Park N.J. est représenté par le sympathique Growin' Up. Et que dire de ce Because The Night anthologique et son incroyable solo du sous-estimé et sous-employé Nils Lofgren. Ce dernier est un guitariste qui peut tout jouer, qui peut jouer avec tout le monde et qui malgré son jeu de main droite étrange est diablement efficace. Il est doté de plus d'un son bien caractéristique. C'est fini ? Non car The Rising nous électrise, Born in The USA nous assomme, Born to Run nous chavire, Dancing in The Dark nous fait danser. Quelques heureux veinards sont montés sur scène danser avec Bruce et le groupe. Un gars a dansé avec Soozie Tyrell la très sympa violoniste/guitariste.

Born to Run Paris 13 juillet 2016

On ne baisse pas le rythme malgré les 3 heures de show avec 10th Avenue Freeze Out, un Shout des Isley Brothers titanesque. Le groupe salue le public puis Bruce Springsteen nous assène un très beau Thunder Road, seul avec sa guitare acoustique. Le Boss est épuisé. Heureux mais totalement livide après 3 heures et 25 minutes d'un combat mémorable. Que dire ? C'était intense, beau, fou, épique, phénomémal. Il n'y a que Bruce Springsteen pour donner de telles sensations. Les spectateurs sortent épuisés mais incroyablement heureux de faire partie d'un club où leur Boss est un type nommé Bruce Springsteen. Le plus grand artiste de tous les temps. Si, si. Avec Frankie Sinatra et Dean Martin sans doute.

Le public était jeune, vieux, chevelu, chauve, juif, arabe, chrétien, blond, brun, asiatique, noir... et en ce 13 juillet il était uni comme les cinq doigts de la main. Comme quoi quand on veut... Alors pourquoi pas, Bruce for President. On a tous chaviré sur la rivière.

Dancing in the Dark Paris 13 juillet 2016

Publié le 14 juillet 2016
  • Tweeter
Vos commentaires
16/07/2016 21:00:47Phil

Quel concert énorme ! Je suis venu trouver des preuves sur Internet que je n'avais pas rêvé et tu as superbement traduit mon ressenti. Je crois qu'on a un peu la même histoire, ayant découvert le Boss avec la Rivière et ayant assisté à mon premier show en 85. Celui de mercredi était spécial, émotionnel, presque parfait. Mais comment fait il à 66 ans ? Incontestablement le plus grand show man qui ait jamais existé. Que du bonheur et on en a bien besoin par les temps qui courent. Merci Boss !

20/07/2016 19:29:23Zitek

Merci Phil pour ce beau commentaire. Comment fait-il ? Je pense qu'il ne peut pas faire autrement. Il se doit d'avancer. Ne pas se donner à fond c'est abandonner, ne plus vivre.

24/01/2021 20:25:58xavierem

Bonsoir. J'étais à ce concert et je ne peux qu'adhérer à votre compte-rendu. C'était la deuxième fois que je voyais le (vrai) Boss après Bercy le 4 juillet 2012 et je suis resté sur un petit nuage tout le lendemain. J'ajouterai un bémol: nous avons eu le privilège d'avoir eu tout l'album the River joué du début à la fin et la dernière partie du disque (la quatrième face du double vinyle) n'est pas aussi consistante que les autres. Du coup, j'ai eu une impression de ventre mou à cette phase du concert. Mais pour le reste, 3 heures 25 d'énergie, d'émotion et de respect pour le public, inutile de faire la fine bouche!



Laissez un commentaire sur :

Pseudo *
E-mail
Site
Commentaire *
 
Calcul anti-spam *
Combien font un + neuf ? (Résultat en lettres - Ex : neuf + huit = dix-sept)
* Champs obligatoires
DERNIERS ARTICLES
  • The Division Men - Portobello Rock Club, Caen, 3 novembre 2019
  • Yarol - Big Band Café - Hérouville Saint Clair le 11 octobre 2019
  • Shakin' Street - El Camino, Caen 10 janvier 2018
  • The Barnguys - Portobello Rock Club, 8 juin 2018
  • Yarol Poupaud - Portobello Rock Club, Caen, 18 mai 2018
DERNIERES VIDEOS
Victor Mechanick - Said Too Much
Victor Mechanick - Said Too Much
The Nova Hawks - Voodoo
The Nova Hawks - Voodoo
The Nova Hawks - Redemption
The Nova Hawks - Redemption
Chez Kane - Too Late For Love
Chez Kane - Too Late For Love
Alberto Sonzogni - Scary World
Alberto Sonzogni - Scary World
+ de vidéos
DERNIERS COMMENTAIRES
24/01/2021 20:39:02

xavierem sur Festival de Beauregard, 2 juillet 2016
Et je peux vous le dire: j'y étais! J'ai été frappé par l'att...

24/01/2021 20:32:48

xavierem sur Jour 2
Je garde pour l'édition Beauregard 2016 une place spéciale dans mon coeur...

24/01/2021 20:25:58

xavierem sur AccorHotels Arena, Paris 13 juillet 2016
Bonsoir. J'étais à ce concert et je ne peux qu'adhérer à votre com...

15/01/2021 11:47:18

MICKAEL sur AC/DC Tours de France 1976-2014 LES BONUS
Bonjour,je cherche à acheter le 1er livre noir TOUR DE FRANCE.Auriez-vous "un f...

18/12/2020 15:33:29

NONO sur Les années 80
Magnifique. Comme toi, j'ai commencé à 16 ans par AC/DC Montpellier Palai...

23/08/2020 14:39:52

xavierem sur Zénith Caen le 27 juin 2013
J'étais à ce concert (six jours, auparavant, Elton John au même endroit)...

23/08/2020 14:34:17

xavierem sur Les années 80
Vous avez un beau palmarès en matière de concerts. Je suis né dans les année...

07/08/2020 11:18:48

Musée du Rock - François Schotte sur Autoportrait
Bravo pour votre excellente chronique. De mon côté j'ai consacré une de ...

31/05/2020 16:01:12

loonaud sur Les années 80
Mon premier concert, comme toi, C'est ACDC avec Judas à la Villette, (j�...

18/05/2020 14:52:04

NïK sur Interview
ALERTE DETERRAGEJe viens de (re)découvrir Mike Tramp (j'ai beaucoup écout...

Mentions légales  |   Rock'n'Reviews © 2010-2021